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Sites cartophiles

19 février 2008

De nombreux sites cartophiles ont été rassemblés pour vous dans la rubrique Liens, article Sur la Toile. Ne manquez pas d’y aller pour des visites virtuelles variées.

Photos anciennes de Viroflay

24 août 2005

En rédigeant l’article Des cartes sur la Toile, j’ai découvert une série de photos de Viroflay datant de 1905. Elles représentent la Villa bon repos et un étang (donc pas sur le territoire de la commune). Une recherche sur Chaville donne trois photos d’un étang. Ces photos proviennent de la base de données Mémoire mise à disposition par le ministère de la culture.

Poupons, pouponnières et bébés multiples

 

Pouponnières

Sous l’Ancien régime et au 19ème siècle, la pratique était - pour les parents qui en avaient les moyens financiers - d’envoyer les jeunes enfants chez des nourrices en province, le Morvan notamment, pour échapper à la mortalité infantile, à la promiscuité, à la tuberculose et à l’insalubrité en ville. Cette recherche du "bon air" a encouragé l’établissement d’institutions s’occupant des enfants en bas âge, en particulier en banlieue parisienne. Les Cartes postales en portent témoignage. La Première Guerre Mondiale a ajouté des soucis en cassant les familles, pendant que de plus en plus de femmes étaient requises pour les emplois industriels. Il a fallu prendre en charge ces nourrissons supplémentaires. Orphelins civils ou de guerre sont nombreux et rassemblés par des organismes caritatifs. Ils sont éduqués en général au grand air dans la banlieue parisienne.

Des pouponnières (ou pouponneraies) pour assurer "l’élevage" d’enfants nécessiteux sont ouvertes en plus grand nombre et un personnel est recruté et formé. Ces établissements s’intitulent souvent Institut de puériculture et ont aussi un rôle de formation. Ils ont des pensionnaires et ils organisent des consultations médicales et préventives à l’usage des enfants vivant dans leur famille, comme nos PMI actuelles.

Certaines sont associées à une ferme ou à une "vacherie" pour disposer de lait frais en permanence.

Les ressources financières n’étaient pas mirobolantes et les cartes témoignent d’appels à la générosité publique, de l’organisation de loteries, etc. Elles portent aussi des publicités pour des aliments infantiles, mais pas seulement.

Sur Viroflay et les environs, les plus fréquemment représentées sur les CPA sont la Ruchette, rue Pasteur à Viroflay, la Pouponnière de Porchefontaine, rue de Viroflay à Versailles ou la pouponnière Saint Paul à Chaville.

-  La Ruchette

Construite avec le lotissement Louvre-Pasteur en 1907-1908, cette grande maison tenue par des Soeurs accueillait des enfants près du bois de Meudon. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, elle a abrité des enfants venus de Belgique (les enfants de l’Yser) comme d’autres lieux en région parisienne (Versailles, Orly, Châtillon, etc.) et en province. Dès le début de l’Occupation, elle a été réquisitionnée pour servir de discret central téléphonique à l’armée de l’air allemande, assez loin des pistes de Villacoublay, cibles de bombardements. Peu avant la Libération, devant l’avance de la 2ème DB, elle a été dynamitée.

Les pensionnaires de la Ruchette (coll. part.)
Les pensionnaires de la Ruchette (coll. part.)

-  Porchefontaine

Créée en 1891, cette institution d’assistance maternelle et de soins aux bébés, est en particulier au service des mères célibataires. En 1943, l’institution devient établissement départemental pour la Seine-et-Oise, puis pour les Yvelines, et fonctionnera jusqu’en 1976.

En d’autres termes  : En 1891, est créé un des plus anciens centres maternels, la Société Maternelle Parisienne, sous l’impulsion et la houlette de Madame Olga Vieil-Picard, qui en sera la présidente pendant 39 années.

Dès le départ, cette institution sanitaire et sociale, qui ne compte à l’époque qu’une pouponnière, est pensée comme une structure de protection des enfants mais aussi de solidarité envers les mères célibataires.

Dans un contexte de souci croissant pour la santé et la naissance, elle contribue au développement de la puériculture où les maîtres mots sont hygiène et solidarité ; cette oeuvre s’entoure du conseil d’hygiénistes et reçoit le soutien actif de femmes philanthropes.

Son action, à la fois scientifique et humanitaire, s’inscrit dans une dynamique d’expansion. C’est ainsi qu’à partir de l’exemple de Porchefontaine, à la fois modèle et précurseur, l’association conjugue des activités variées : nids, consultations de nourrissons, infirmeries, Institut de Puériculture... Autant d’oeuvres destinées à réaliser l’utopie d’une enfance et d’une maternité parrainées par des spécialistes, en autant de lieux dédiés à l’éducation et l’observation médicale de l’enfant.

De son nom complet La Nouvelle Étoile des Petits Enfants de France, elle se présente comme un nouveau développement de cette institution mère de Porchefontaine. Filiale de la Pouponnière, elle est fondée en 1913, mais ne prendra son véritable essor que dans les années 1920. Sa présidente, Madame Suzanne Emmanuelle Gonse-Boas, ancienne membre active de l’Union des Jeunes Filles de France, mettra en place un réseau étoffé de dispensaires pensés pour la propagation de la protection et de l’hygiène infantiles.

La Nouvelle Étoile est une des plus anciennes oeuvres laïques consacrées à la protection de l’enfance. L’existence du fonds la concernant est une chance puisqu’il permet, notamment grâce aux photos, de rentrer de plain-pied dans la réalité plurielle de son fonctionnement au quotidien (gestes médicaux, travail du personnel), d’en comprendre les tenants et aboutissants logistiques (organisation des installations, règlements internes) ; de même qu’il révèle et éclaire l’état d’esprit, la logique, l’engagement, les objectifs et les pratiques de l’oeuvre.

La pouponnière de Porchefontaine a permis à beaucoup d’enfants de profiter du grand air et du lait frais du lactarium (coll. part.)
La pouponnière de Porchefontaine a permis à beaucoup d’enfants de profiter du grand air et du lait frais du lactarium (coll. part.)

A table !
A table !

On remarquera le personnel très nombreux pour s’occuper des poupons.
On remarquera le personnel très nombreux pour s’occuper des poupons.

La salle d’attente avant la consultation. Le médecin avec sa barbe noire devait effrayer plus d’un enfant.
La salle d’attente avant la consultation. Le médecin avec sa barbe noire devait effrayer plus d’un enfant.

Pouponnière de Porchefontaine. La traite de la vache. CPA circulée le 15 août 1906.
Pouponnière de Porchefontaine. La traite de la vache. CPA circulée le 15 août 1906.

Dos de la CPA précédente avec annonce de loterie et publicité pour la phosphatine Falières.CPA circulée le 15 août 1906.
Dos de la CPA précédente avec annonce de loterie et publicité pour la phosphatine Falières.CPA circulée le 15 août 1906.

zoom

-  Saint Paul

Bébés multiples

Le ressort de ces séries est un peu mystérieux mais on peut le relier à une politique nataliste à l’époque ou à une allusion énorme si la CPA est adressée à une femme ou à un couple sans enfants. Les bébés sont en général nombreux (une vingtaine) et parsèment une CPA à thématique unique, rurale, urbaine, etc.

La fabrication est faite par des montages photographiques de visages sur un fond en général dessiné et colorié.

-  Scènes bucoliques

-  Scènes domestiques

-  Humour grivois

-  Scènes militaires


mise à jour février 2022