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10 septembre 2015

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9 septembre 2015

Nous sommes en permanence à la recherche de documents, photos, plans, etc. apportant des informations inédites sur Viroflay et les environs. Les documents prêtés seront scannés et rendus rapidement. Nous contacter via le site.

Dater nos cartes postales

 

La datation des cartes est un exercice difficile, en particulier pour les vues qui représentent un bâtiment ou un événement non daté dans la légende. Après quelques éléments permettant d’affiner la date d’édition d’une Carte, on verra le cas de Viroflay pour ma collection. J. Larour

Article proposé par Jean Larour, Adhérent ACVFTI

Les pistes pour les CP de "vues"

On entend par là des photographies d’un paysage, d’une rue, d’un édifice, d’une scène "animée". Plusieurs signes doivent être étudiés en examinant une carte postale si on veut la dater.

-  Le format de la face d’adressage.

Dos non divisé :

Jusqu’en 1904 une face était réservée à l’adresse, sous une mention "CARTE POSTALE" éventuellement déclinée en plusieurs langues, pour respecter les règles de l’Union Postale Universelle. Cette mention était nécessaire pour justifier du tarif postal réduit de la CP, et distinguer l’adresse de la correspondance. C’était le corollaire d’une tarification simplifiée au nombre de mots (5 mots ou plus de 5 mots). Certains scripteurs apposaient le timbre sur la photo, interprétant strictement la consigne "côté réservé uniquement à la correspondance".

Dos divisé :

A partir de 1905, la face d’adressage se réduit à la moitié droite du dos, qui comporte aussi dans le coin supérieur un carré symbolique pour apposer le timbre. La partie gauche sera libre pour la correspondance, avec éventuellement une légende ou autres mentions imprimée par l’éditeur.

Cette disposition subsiste après plus d’un siècle, à part quelques cases ajoutées pour le code postal, mais pas forcément respectées.

-  Le format de la face d’illustration.

Est-ce une photographie ou une gravure ? La photographie couvre-t-elle toute la face ou y a-t-il un floutage des bordures ou une zone blanche importante ? Porte-t-elle des mots de correspondance ? Les éditeurs ont adapté l’illustration à la réglementation et à l’usage.

Aour les cartes précurseurs, le verso n’acceptant pas la correspondance, les éditeurs ont rivalisé d’imagination pour laisser une zone blanche ou claire : un quart vertical droit ou gauche sur les vues horizontales, une bande en bas, une trouée de ciel bienvenue en haut ou une route sablonneuse en bas.

-  Les cachets postaux.

Selon l’expression consacrée, le cachet de la poste fait foi. Alors fions nous à lui. Avec la précision suffisante qu’il y avait dans un cachet horodaté de départ et aussi un cachet d’arrivée au bureau distributeur, on peut aisément dater l’envoi, et a fortiori annoncer une carté "antérieure à". Reste à avoir des cachets lisibles car beaucoup sont trop pâles, trop gras, ou partiels.

-  Les cachets et vignettes souvenirs.

On pourra ranger ici les cachets de visite d’un monument (ascension de la Tour Eiffel) ou d’un site (expo universelle), les oblitérations de congrès à Versailles pour l’élection du président de la République. Ces cachets sont précisément datés, avec la date, parfois l’heure. Au pire, on connaît l’année seulement mais on peut retrouver l’exposition et sa période d’ouverture.

-  Le positionnement de la correspondance.

Comme on l’a vu plus haut, la place occupée par la ou les phrases de correspondance, des initiales ou une simple signature, discrètion oblige pour un courrier circulant ouvert, renseigne sur la période, sasn ou avec le dos divisé. Même s’il faut faire avec des scripteurs qui n’obéissent pas aux règles.

-  La datation de la correspondance.

Le scripteur a pu écrire en clair la date mais souvent il omet l’année, la carte ne mettant alors qu’un jour à traverser la France ou à atteindre l’étranger. Attention cependant à la façon d’écrire les chiffres, comme le 5, et aussi aux mois qui sont abrégés phonétiquement en chiffres arabes (7bre pour septembre, 8bre pour octobre) ou en chiffres romains (Xbre pour octobre, XIIbre pour décembre...).

-  Le timbre-poste.

Il est possible de retrouver la période de vente d’un timbre poste français. Cela constitue un indice de période mais pas une preuve de date, notamment car l’usage des timbres est a priori prolongé dans le temps après la fin de leur commercialisation, sauf cas exceptionnel de démonétisation (seconde guerre mondiale).

Le cas particulier des CP "d’actualités"

Certains éditeurs, comme Ernest Le Deley (ELD), on couvert des événements comme les faits-divers, les visites officielles, les élections, les manifestations ou les grèves, les foires-expositions, les opérations militaires. Ces événements sont liés à une date précise (souvent mentionnée en clair dans la légende) ou à une période de quelques jours, au pire de quelques années.

La date d’impression sera donc définie en suivant les pistes déjà vues et en corrélant avec la date et le type d’événement, le jour même ou le lendemain pour des faits divers. Cela peut amener à des petits jeux de rapidité, pour trouver dans une collection la carte envoyée le plus rapidement après un événement.

Le cas des réimpressions

Le succès des cartes de vues peut conduire un éditeur à faire des réimpressions ciblées, les ventes ayant permis d’identifier les vues les plus populaires.

Les réimpressions peuvent aussi marquer une évolution commerciale, par exemple un changement de technique d’impression, le coloriage de certaines parties (ciel bleu, toits rouges, arbres verts), l’adjonction d’un avion ou d’un dirigeable dans le ciel, des ajoutis (paillettes, verroterie).


mise à jour 8 novembre 2022